Avec l’économie des conventions, un essai de caractérisation de l’économie sociale et solidaire
Xe Rencontres du RIUESS - Luxembourg - 2 au 4 juin 2010
Thomas Barreto, juin 2010
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Résumé :
De nombreuses recherches scientifiques prennent aujourd’hui pour objet l’ « économie sociale et solidaire » ; cette expression ne renvoie pas à une réalité stabilisée dont on pourrait aisément identifier les contours. De fait, les chercheurs s’intéressant à cette « autre économie » n’utilisent pas les mêmes termes pour qualifier l’objet de leurs recherches. Ainsi, on distingue fréquemment l’ « économie sociale », le « tiers secteur » et l’« économie solidaire ». De l’existence de cette pluralité de courants de pensée émerge une question : peut-on trouver un fondement conceptuel commun pour penser et caractériser l’économie sociale et solidaire ? Ce texte tente une réponse à cette question en s’appuyant sur l’économie des conventions.
Dans une première partie on revient sur trois approches théoriques distinctes : les courants de l’économie sociale, du tiers secteur et de l’économie solidaire. Malgré leurs différences, ces approches on en commun de caractériser leur objet en opposition à d’autres secteurs, pôles ou composantes de l’économie. A cette idée d’une « économie plurielle » plus ou moins segmentée, on peut opposer, avec l’économie des conventions, l’idée d’une pluralité de modes de coordination traversant l’espace économique. L’économie des conventions en plaçant au coeur de son programme le thème de l’évaluation des biens et du travail permet de comprendre que les enjeux politiques se situent au sein même de l’activité productive et d’échange.