Quelle qualité de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire ? Une perspective plurielle. Synthèse courte.
Nadine Richez-Battesti, Francesca Petrella, Julien Maisonnasse, Ekaterina Melnik, décembre 2010
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Résumé :
Parfois pointée du doigt pour ses difficultés à assumer sa fonction employeur, parfois saluée pour sa capacité d’innovation sociale, l’ESS composée des associations, des coopératives, des mutuelles et des fondations,
représente 10% de l’emploi total en France et contribue significativement à la création d’emplois. Les dernières données régionales sur l’emploi au sein des OESS publiées par l’Observatoire de l’ESS montrent un poids important (155 000 salariés en 2007, dont plus de 80% dans les associations, soit 9,6% de l’emploi total et 13,2% des salariés du privé), un fort dynamisme de progression du salariat (+3,6% par an entre 2002 et 2007, contre
1,8% pour le secteur privé lucratif), ainsi qu’une part importante de temps non complets (40,7% des emplois sont à temps partiel contre 21,3% dans le privé hors ESS) et de l’emploi occupé par des femmes (67,4%). Qu’en est-il
dans ce contexte de la qualité de l’emploi ? Et quelles stratégies publiques et privées mettre en oeuvre ?
Aborder la qualité de l’emploi par un faisceau d’indices Nous avons pris comme point de départ les « indicateurs de Laeken » définis par l’Union Européenne pour caractériser les dimensions objectives et subjectives de la qualité de l’emploi, à savoir : la satisfaction, la rémunération et autres avantages liés au travail, la santé et la sécurité au travail, l’insertion et l’accès au marché du travail, la formation et le développement des compétences, la flexibilité et la sécurité de l’emploi, les conditions de travail, les relations professionnelles et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale.