Formes du partenariat, structures générales du réseau des relations et évolution du fait associatif : l’hétéronomie du fait associatif en question.
XIe Rencontres du RIUESS - Poitiers - 15/17 juin 2011
Hervé Jory, juin 2011
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Résumé :
Il n’y a pas d’homogénéité des pratiques associatives, de composition des associations, de leur rapport avec les institutions et/ou d’autres associations, des formes de liens entre le bénévolat et le salariat…
Certaines associations se développent dans le cadre de processus concurrentiels, d’autres non. Certaines associations ressortent comme davantage liées par des liens quasi-organiques avec les institutions tant au regard du financement que de leur activité. Certaines associations se révèlent être organisées du point de vue des relations de travail comme de véritables « entreprises », d’autres non (organisation hiérarchique, opacité versus transparence). Certaines associations sont davantage ancrées dans le rapport salarial dominant…etc. En bref, le dépassement de la catégorie d’association par la notion de « fait associatif » que
nous proposons présente une heuristique plus importante pour comprendre aujourd’hui les enjeux socio-économiques de l’économie sociale et solidaire. En ce sens où il permet par delà la singularité réelle des structures prises isolément de rendre compte de leur caractère hétéronome.
Ce que nous entendons par fait associatif relève donc de formes spécifiques de mise en coordination des individus partageant un but commun et mobilisant séparément ou simultanément ressources privées et non marchandes, mettant en oeuvre des stratégies identifiables déjà opérationnelles dans les « sphères »
marchande et non marchande. Il s’agit de véritables organisations de travail dont la reconnaissance sociale diffère selon la nature du fait associatif.